Lola, une jeune bachelière spinalienne devenue sous-marinière

Lola, bachelière spinalienne devenue sous-marinière

Rien ne la prédestinait, dit-elle, à choisir la voie de la Marine nationale, que la lycéenne spinalienne a découverte lors de son année de terminale au lycée Pierre-Mendès-France. Après une préparation militaire Marine, elle a embarqué, en début d’année, à bord de l’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins français.

C’est avec un brin d’humour qu’elle admet un lien entre la voie qu’elle a choisie et son cursus sport-études : « Oui j’ai fait de la natation ! Je passais pas mal de temps sous l’eau déjà… » Depuis le début d’année, Lola vit une partie de son temps à bord de l’un des sous-marins nucléaires français. Les SMNLE, comme on les appelle dans le milieu de la Marine, pour sous-marin nucléaire lanceur d’engins.

Hormis ce clin d’œil, rien ne la destinait à choisir une carrière militaire, que ce soit d’ailleurs dans la Marine ou une autre arme. Ni de s’orienter vers un métier à bord d’un sous-marin  : « Ça a surpris mes parents, mes frères et sœurs ; c’était aussi de l’inquiétude pour eux par rapport au fait que je parte, que je m’éloigne. » Âgée de 20 ans, la jeune Vosgienne est désormais installée à Brest. Où sa famille lui rend visite une ou deux fois dans l’année tandis qu’elle-même retrouve ses Vosges natales également deux fois par an.

Son choix d’entrer dans la Marine, elle le renvoie tout de même, et plus sérieusement, à son passé de nageuse et fait le lien avec des mots comme discipline, apprentissage, exigence et rigueur. Quant à l’idée d’embarquer à bord d’un sous-marin, fait rare dans la tête d’une lycéenne spinalienne, elle en avait fait l’un de ses choix lors des souhaits d’affectation : « J’avais fait trois vœux différents en surface ou en sous-marin mais tous en tant qu’opérateur de sonar. »

C’est désormais le métier du second maître Lola, devenue les oreilles du sous-marin, qui vit au rythme des prises de quart, des patrouilles, des entretiens, des entraînements dans un univers ouvert aux femmes depuis 2014.