Vous avez pris le commandement du CMT Pégase en août 2017. Dites-nous ce qui vous a le plus marqué
Je dirais que c’est l’esprit d’équipage. L’équipage d’un bâtiment de la Marine nationale constitue son principal atout. Evidemment, la performance des équipements compte, mais leur emploi repose encore aujourd’hui sur des marins passionnés et aguerris, qui connaissent les meilleurs réglages pour optimiser les résultats, qui évaluent la menace (ici, les mines) et qui maitrisent leur environnement (portées des sonars, vents et courants, profil des fonds marins) dans des conditions de mer parfois difficiles.
La capacité d’un bâtiment à rester à la mer est élevée si l’équipage est soudé et en capacité de tenir son poste pour assurer la production électrique et la propulsion, naviguer jour et nuit en sécurité, lutter contre les incendies, sans oublier de couvrir les besoins humains (repas, soins...). Du matelot à l’officier, la polyvalence de chacun est nécessaire pour assurer des rôles différents en fonction de l’activité conduite. Ainsi, la dépendance mutuelle et la polyvalence renforcent la cohésion de l’équipage et rendent les missions passionnantes.
Quels sont vos principaux défis ?
Il s’agit de maintenir au meilleur niveau de performance l’ensemble de nos installations. Les chasseurs de mines français sont un concentré d’installations et de senseurs aux performances élevées, reconnues dans le monde entier. Atteindre une disponibilité élevée impose un soutien industriel important pour les entretiens et les réparations lourdes, afin de répondre à un objectif unique : être opérationnel au plus vite pour la mission suivante.
Marraine du Chasseur de Mines Tripartite Le Pégase, Bourg-la-Reine entretient des relations privilégiées avec le bateau et ses marins. Le bateau sillonne les mers du monde entier pour participer à des opérations militaires et à des missions de service public. Son Commandant, Sébastien Pelatan, nous donne quelques nouvelles.
En mission, mon principal challenge est de donner le bon cap, prendre en compte les dangers qui seront sur notre route et toujours garder à l’esprit que je ne commande pas le Pégase mais son équipage, avec l’évidente nécessité de combiner en permanence les forces et les fragilités de chacun pour que l’ensemble soit cohérent, performant et robuste.
Depuis le début de l’année, le taux de disponibilité du Pégase a été remarquable. Ainsi, nous avons pu réaliser de nombreuses missions de recherche, principalement devant Brest, Dunkerque et Le Havre. Nous avons aussi participé à deux exercices interalliés dont une chasse aux mines dans les lochs écossais avec des chasseurs de mines britanniques.
Que représente pour vous, le parrainage avec Bourg-la-Reine ?
Ce parrainage est indispensable pour que les marins puissent partager leur passion et leur engagement avec les citoyens qu’ils protègent. Ces échanges sont couronnés par une reconnaissance et un intérêt pour nos missions, manifestés par les Réginaburgiens au cours de chacune de nos rencontres. Ce lien est très fort et doit être entretenu. Il est un des piliers de la motivation des marins du bord !
